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Constance Le Mérer et l’orgue de Lanvellec

“An ogrou dilezet”

A la mort de son père, Philippe(IV), Constance déménage à Lanvellec, d’où la famille Le Mérer est originaire. Elle loge d’abord au bourg, chez ses oncles Jean-Baptiste et Pierre-Marie, puis chez Annette Geffroy, une parente éloignée, puis en 1907, elle achète une maison en face de la chapelle de Maudez, maison qu’elle appellera “Kerdelen” (la maison de la harpe).
Dès 1891, le recensement la désigne comme artiste; elle connaissait la musique et, comme son oncle Pierre-Marie avant elle, accompagnait l’office à l’église sur l’orgue Dallam.

En 1912, l’orgue ne parle plus : “D’après ce qu’on ce qu’on dit (il) continue de moisir et de se détériorer.” Constance écrit une chanson sur l’orgue de Lanvellec, qui sera publiée sur feuille volante; en 1914, elle en modifie quelques vers et rajoute deux couplets.

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L’orgue ne joue plus depuis longtemps, Constance en est toute attristée; aussi écrit-elle une “gwerz” sur la déchéance de cet instrument qui lui a donné tant d’émotions : “An ogrou dilezetl’orgue délaissé. (Texte complet avec sa traduction)

En août 1971, l’auteur de ces lignes visitait l’église de Lanvellec : la porte de la tribune battait. Arrivé à l’étage, le spectacle était affligeant : des nids de pigeons trônaient sur les faux-sommiers, parmi les tuyaux épars noyés dans la fiente et la paille des nids. L’orgue était classé par les M-H. depuis le 23 mars 1971.

En complément voilà l’air (Notet gant K. ar M.)  sur lequel était chanté “On ogrou dilezet” : l’air de “L’if de Plouaret”, avec les paroles du 1er couplet :

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