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Clergeau Émile

L’abbé Clergeau

 

CLERGEAU.cartouche-photo Maurice Rousseau

 

Abbé Émile Clergeau : curé de Villeblevin (Yonne) et chanoine de la cathédrale de Sens, concepteur du système transpositeur breveté (1845) installé sur les harmoniums et sur ses orgues et concepteur de l’orgue de série “Clergeau”.

Emile Clergeau (dates  non renseigneés), associé au facteur d’orgue Auguste Alizan (1824-1870, Alisan, Alizant selon les orthographes rencontrées, originaire de Mirecourt) a commercialisé son “orgue de série” de 1845 à 1867 (date de la mise en faillite de l’entreprise). L’établissement est domicilié à Paris. Cet homme de lettres, inventeur, s’est révélé être un affairiste : le site Les orgues de l’abbé Clergeau ou l’unité dans la diversité… le décrit ainsi : “dans tous les cas, sa personnalité est plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord et même franchement surprenante : à la lecture des extraits ci-dessous, il semble qu’il faille définitivement abandonner l’idée d’un “facteur d’orgues”, mais considérer le personnage comme quelqu’un ayant su s’entourer de relations dans le monde ecclésiastique, le monde littéraire scientifique et musical, celui des facteurs d’orgues bien sûr, mais aussi par la suite, le monde politique et financier, qui le conduira si on en croit les journaux de l’époque, à la faillite, la prison et la fuite…un personnage très Balzacien, en somme…”

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Un orgue de “série”

Clergeau Maxent (35)Prenant acte des changements dans la liturgie à la Restauration (l’orgue devant désormais accompagner le chant de l’assemblée, notamment le plain-chant), Clergeau met au point avec son complice Alizan un petit orgue à tuyaux de 5 à 8 jeux bâti sur le même modèle : un buffet néo-baroque (néo-gothique parfois) abritant une façade  de 37 tuyaux de prestant décomposée en 2 tourelles de 5 tuyaux de 4 pieds encadrant une plate-face de 27 tuyaux  (7 parlant et 20 “chanoines”) et une console à l’arrière (sauf exceptions) comprenant un clavier unique de 54 touches avec transpositeur ainsi qu’un pédalier en tirasse de 12 ou 18 notes (pédalier parfois transpositeur lui aussi). Bien évidemment, l’orgue est accordé au tempérament égal (relativement nouveau à l’époque).

NB : le sommier ne comprend toujours que 54 gravures : quand on on transpose de “x” demi-tons vers l’aigu ou vers le grave, on perd autant de notes à jouer à l’extrémité du clavier concernée.

Photo: l’orgue de Maxent  -Ille & Vilaine  (anciennement à Tinténiac), extraite du site les orgues de l’abbé Clergeau ou l’unité dans la diversité…http://rmcks.pagesperso-orange.fr/orgue/orgues_clergeau/index_liste_photos.htm

 

 L’orgue de Pommerit-Jaudy

Pommerit-Jaudy_BuffetLa commune de Pommerit-Jaudy dans le  Trégor peut s’enorgueillir de posséder l’exemplaire Clergeau le plus développé connu à ce jour (en attente de classement et de restauration) : l’orgue Clergeau de Pommerit-Jaudy

 

Sources documentaires :

Autres modèles à voir :

A découvrir : un autre instrument de facture différente mais assez proche dans sa taille, son époque et sa fonction liturgique et musicale :   L’orgue de Callac

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